Suite au compte rendu de nos deux collègues mis en ligne le 11 avril, JB Magner Sénateur PS du Puy de Dôme nous fait parvenir sa réaction.

C'est bien volontiers que nous la publions, accompagnée de la réponse apportée par H. Radzynski et D. Frydmann qui ont participé à l'entretien.

"Monsieur le Sénateur,

Si nous avons mal compris vos propos, nous vous prions de bien vouloir nous en excuser et de croire en notre bonne foi. La publication sur notre blog de votre droit de réponse permettra aux lecteurs de prendre directement connaissance de vos points de vue.
Nous nous réjouissons des positions que vous affirmez concernant l’importance de la maîtrise des contenus dans la formation des enseignants des premier et second degrés ainsi que la place de la recherche dans la formation initiale. De même, si nous nous sommes trompés en pensant que vos propositions d’amendement n’interviendraient qu’à la marge, nous ne pourrions que nous satisfaire si votre activité parlementaire débouchait sur une réelle amélioration du dispositif ministériel qui, en l’état, ne permettra pas de former correctement les futurs enseignants.
En vous renouvelant nos remerciements pour l’attention que vous avez portée à nos propositions, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Sénateur, l’expression de nos sentiments respectueux,

Hélène Radzynski et Didier Frydman"

Suite au compte rendu de l’audition au Sénat par la délégation du GRFDE

Madame Radzynski,

Monsieur Frydman,

J’ai pris connaissance du texte que vous avez rédigé et mis en ligne, à la suite de la rencontre que nous avons eue le 2 avril au Sénat dans le cadre du projet de loi de Refondation de l’Ecole.

Je me permets de vous informer que je conteste non seulement l’appellation de compte-rendu, mais également la réalité des propos qui me sont attribués ainsi que l’objectivité du rapport que vous en avez rédigé.

Je souhaite également rappeler les modalités de cette audition : elle participe  au travail de réflexion et de préparation de l’examen du projet de loi au Sénat en mai prochain ; les réflexions personnelles tout comme les propos tenus ne peuvent donc engager le groupe socialiste, aucun arbitrage collectif sur ce texte n’étant encore intervenu.

A la lecture de votre texte, on pourrait croire qu’il ne s’agissait pas de VOTRE audition mais plutôt de la mienne !

Vous me faites dire que « la licence suffit pour enseigner dans le secondaire » et qu’« il suffit d’apprendre aux futurs enseignants… à apprendre », que « la recherche est superflue en formation initiale », que cette Refondation « ne serait pas une occasion historique pour la formation des enseignants ». Je dois bien mal m’exprimer car je pense exactement le contraire !

Tout au long de ce texte, vous me faites « souhaiter, convenir, admettre, juger, estimer, » vous me faites même dire que « je ne suis pas révolutionnaire et que je crois plutôt en la politique des petits pas » !!  Et vous concluez que je ne proposerai « pas d’amendements remettant en cause l’édifice prévu par le gouvernement ».

Vous interprétez même mes « non-objections » comme une approbation de vos propos.

Je regrette cette manière de faire quelque peu indélicate

Quoi qu’il en soit, je vous remercie d’avoir pris sur votre temps pour répondre à mon invitation et me faire part des propositions de votre groupe de réflexion et de vos certitudes.

                                   Jacques-Bernard Magner                                                                                                                   Sénateur du Puy de Dôme