• 27/05/2013

    À plusieurs reprises nous avons dénoncé le fait que les Ministères de l'Éducation Nationale et de l'Enseignement Supérieur demandent par diverses notes la mise en place des masters MEEF (métiers de
    l'enseignement, de l'éducation et de la formation) et des ESPE avant que le cadre juridique de ces formations ou établissements ait été légalement défini.
    Nous apprenons maintenant que certains IUFM (non encore ESPE) demandent à leurs membres de faire connaître leur désir d'appartenir aux futurs ESPE avant la fin du mois. Il est tout à fait normal de consulter les collègues pour connaître leur souhait. Mais il est scandaleux de le faire avant que soit connu le cadre juridique définitif des ESPE.

    Chacun sait que la position des ESPE par rapport aux universités et leur degré d'autonomie sont des sujets très complexes, susceptibles de recours juridiques et, tant que les textes juridiques de référence n'ont pas été promulgués, nos collègues des IUFM peuvent s'interroger sur le futur statut qui les attend
    dans les ESPE.

    Il est donc scandaleux de vouloir les faire choisir avant de connaître le statut juridique exact des ESPE.

    Il y a là, semble-t-il, un nouvel abus de pouvoir.

    SupAutonome, qui à plusieurs reprises a demandé aux universitaires de résister et de ne pas accepter la mise en place de cette réforme avant la promulgation du cadre juridique qui doit la fonder, fait étudier par ses conseils juridiques la possibilité d'un recours visant à l'annulation de toutes les notes et de toutes les propositions ou décisions élaborées avant la promulgation de ce cadre juridique.

    Plus que jamais, résistons : exigeons un moratoire pour permettre une mise à plat de cette réforme et l'ouverture de vraies discussions !

    Michel Gay, Secrétaire général de SupAutonome
    Jean-Louis Charlet,  Président de SupAutonome

    Contact : accueil@supautonome.com


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  • Le Conseil d'Administration de l'Université de Poitiers a décidé de SURSEOIR AU VOTE SUR LE DOSSIER D'ACCRÉDITATION DE L'ESPE lors de sa séance plénière du vendredi 24 mai dernier. A l'intiative des élus de la liste "une nouvelle ambition pour une université de service public" soutenue par la FSU et SUD Education, la motion ci jointe a été adoptée (unaninimité moins 1 abstention).

    Commentaire d'une élue au CA :
    "Le dossier sera donc reproposé au vote du prochain CA (21 juin). Ce délai doit nous permettre d'une part d'adresser aux deux ministères un certain nombre de demandes de garanties et d'engagements, et d'autre part de poursuivre, de manière collégiale, la discussion sur les contenus des maquettes transitoires.

    Cette décision constitue une prise de position forte du CA de notre université, pour qui une réforme réussie de la formation des enseignants représente un enjeu majeur : il ne s'agit donc pas d'une position de blocage (les échanges ont clairement mis en évidence une volonté forte de travailler ensemble) mais de l'expression d'un désaccord sur certains points du projet de loi, sur la mise en oeuvre de la réforme (non encore votée, rappelons-le !) en même temps que de la nécessité d'un temps de concertation et de réflexion. "


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  • L'Association des professeurs de langue vivante (APLV) nous a adressé l'analyse suivante sur la formation des professeurs des écoles à l'enseignement des langues vivantes. Une analyse très précise qui révèle comment les ministères se sont débarrassés de la question et l'ont renvoyée aux acteurs locaux.

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  • Convaincus que la formation des enseignants mérite la grande réforme annoncée inscrite dans un large projet de refondation de l’école et soucieux d’y apporter leur contribution, les formateurs du site IUFM d’Epinal expriment leur profond désaccord sur les conditions d’élaboration et de mise en œuvre de l’ESPE et des masters MEEF (Mention Enseignement, Éducation et Formation) dans un calendrier impossible à tenir.

    Alors que la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République devrait être présentée en seconde lecture à l’Assemblée au plus tôt à la mi-juin, la réforme de la formation des enseignants continue de se mettre en place à marche forcée, sans cadre législatif adopté et dans la plus grande opacité, ce qui conduit à des projets incohérents. La date de remontée des maquettes et des versions « quasi définitives » des projets d’accréditation des ESPE est fixée au 25 mai prochain alors même que le principe de l’accréditation emportant habilitation des diplômes n’a pas encore été adopté par le Parlement.

    A ce jour, aucun texte ne définit les masters MEEF et le statut juridique des ESPE n’est pas légalement défini. Enfin, les conseils n’ont ni débattu, ni délibéré sur la configuration retenue pour la mise en place de l’ESPE dans l’académie de Nancy-Metz et sur les conséquences de cette configuration sur l'Université (son organisation, le devenir de ses personnels, ses ressources, son offre de formation, sa contribution financière).

    Les formateurs du site IUFM d’Epinal dénoncent la précipitation dans laquelle ce projet est mené.

    Cette précipitation, nuisible à la qualité du projet et au fonctionnement démocratique des instances, génère de vives inquiétudes tant pour les personnels que pour les étudiants concernés par ces futures formations. Les maquettes soumises sont tout au plus des ébauches calquées sur des maquettes antérieures accusant un déficit chronique d'heures d'enseignement, et ne répondant pas aux exigences ministérielles. En outre, nombre de disciplines enseignées sont désormais reléguées au titre d'options, remettant en cause le caractère polyvalent et pluridisciplinaire de cette formation.

    Toutes ces dispositions sont de nature à aggraver une situation déjà critique et considérablement fragilisée par la réforme précédente.

    Les formateurs du site IUFM d’Epinal considèrent irrecevable le projet soumis à leur approbation et inacceptable la façon dont il a été élaboré, et se prononcent donc en faveur d’un moratoire pour permettre une nécessaire et indispensable remise à plat de la formation des enseignants et l'ouverture d'une véritable concertation avec l’ensemble des acteurs impliqués.


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  • La motion suivante à été votée à l'unanimité moins une voix :

    Les élus FSU de l'Université de Nanterre, se faisant le relais de très nombreux collègues, expriment leurs plus vives inquiétudes face à la  réforme annoncée de la formation des enseignants du primaire et du secondaire. Le Ministère exige que nous élaborions des maquettes pour le 25 mai, alors qu'il n'y a toujours pas d'arrêté définissant les masters MEEF, lesquels devront être organisés par des ESPE qui n'ont pas encore à ce jour d'existence juridique. Les masters mis en place depuis 3 ans disparaissent sans avoir donné lieu à la moindre évaluation. Les pistes suggérées pour l'élaboration des nouvelles maquettes suscitent en outre l'émotion d'une large partie de la communauté universitaire : elles entérinent l'affaiblissement du disciplinaire au bénéfice du didactique, réduisent fortement le poids de la recherche, et surtout se traduisent par une baisse importante du volume horaire consacré à la préparation des concours. Tout cela est élaboré dans l'urgence et sans concertation, sans aucune discussion sur les formats des maquettes de master comme des concours, alors même que la réforme est censée entrer en vigueur à la rentrée prochaine. L'effet est profondément déstabilisateur sur les candidats au professorat, pas si nombreux et déroutés par les incertitudes et l'opacité de telles mesures. Nous ne pouvons que nous opposer à une telle façon de faire, et exiger une remise à plat de la réforme afin de défendre les valeurs de haut niveau scientifique que réclame la formation des professeurs de la République.


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  • NB : Cette UFR représente plus de la moitié des EC et chercheurs d'AMU.

    « Le conseil de l'UFR Sciences de l'université d'Aix Marseille réuni ce 16 mai 2013 exprime sa profonde inquiétude quant à la réforme de la formation des enseignants, qui programme l'affaiblissement des savoirs disciplinaires.

    Le conseil de l'UFR Sciences, tout en saluant la profonde qualité du travail fourni par les collègues qui se sont saisis dans une urgence inacceptable de ce chantier, appelle les autres composantes de l'université et de l'Académie à leur apporter un soutien officiel en demandant au MESR l'instauration d'un moratoire national reportant d'un an la mise en place de cette réforme et permettant la renégociation du projet. »

    21 pour, 8 abs, 2 contre (UNEF)


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  • Le 21 mai et pour trois jours, le Sénat va débattre en pleinière du projet de loi contenant la création des ESPE et déterminant le très vague cadre législatif de la réforme de la FDE Peillon-Fioraso. Le nouveau texte du projet de loi après adoptions des amendements voulus par la Commission Culture et éducation est consultable sur le site du Sénat:

    http://www.senat.fr/leg/pjl12-569.html

    Télécharger le document du Sénat au format PDF

    A première vue, rien d'important n'a été modifié sur la partie FDE  (articles 49 à 54). Après le débat au Sénat, l'AN devra adopter le texte en seconde lecture, vraisemblablement dans la dernière quinzaine de juin.


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  • Le jeudi 9 mai, Jean-Michel Jolion, Directeur général de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle (DGESIP), a adressé aux responsables des projets des ESPE, aux présidents d'université et aux recteurs une "note complémentaire" qui a pour but "de préciser un ensemble de points relatifs au projet de mise en place de la nouvelle formation des enseignants."

    Le MESR y précise certains éléments du cadrage des masters qui faisaient défaut aux concepteurs des formations, les précédents textes ne leur permettant pas d'y voir suffisamment clair sur les attentes des deux ministères. Mais, là aussi, on reste sur sa faim. On retiendra surtout les passages dans lesquels la DGESIP évoque, pour la première fois de façon explicite et précise, le cursus qui sera proposé aux "reçus-collés" (reçus au master et "collés" au concours). Quand ces étudiants souhaiteront poursuivre leur formation dans la voie qu'ils auront choisie en M1, il conviendra de leur proposer une année de M2 adaptée, leur permettant notamment de se préparer à nouveau au concours.

    Comme le pointait déjà le GRFDE, il faudra donc prévoir deux masters, un master pour les reçus et un master pour les "collés"... Ces M2 repasseront le concours en fin d'année et, mieux préparés, feront concurrence aux candidats issus de M1. Au fond, pour une forte proportion de reçus, on reviendra de fait à la situation qui prévaut depuis la réforme Darcos-Pécresse, le concours est passé à l’issue du M2.

    On y voit donc effectivement plus clair : l'imbroglio de cette réforme est désormais assumé par le MESR.

    La note :

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  • Dans un texte paru le 9 mai sur son site, l'APLV analyse par le menu la réforme en cours. Elle donne notamment son point de vue sur les épreuves des CAPES de LV. À lire ici :

    http://www.aplv-languesmodernes.org/spip.php?article5048

    ou ci-dessous :

     

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  • Motion du CA de l’Université de Strasbourg sur les ESPÉ

    (le 30 avril 2013)

     

    La date de remontée des projets d’accréditation des ESPÉ est fixée au 25 mai

    2013. Ces projets ne sauraient remonter aux ministères sans que les conseils des

    universités aient pu se prononcer après un minimum de débat. Cette difficulté a

    d’ailleurs été soulevée lors du séminaire interministériel du 29 avril dernier.

    L’université de Strasbourg prend au sérieux cet important chantier et les

    équipes chargées du projet sont sollicitées. Le comité de pilotage de l’ESPÉ de

    Strasbourg a fixé au 1er juin le délai de remontée des maquettes. Ce délai est déjà

    très contraint.

    Même si les ministères demandent un dossier sommaire pour l’accréditation,

    l’enjeu considérable que représente la création des ESPÉ exige qu’ils ne

    remontent pas vers eux sans un avis des conseils représentatifs.

    C’est pourquoi le conseil d’administration de l’université de Strasbourg

    demande instamment aux MEN et MESR de repousser le délai du 25 mai au 28

    juin.

     

    Motion adoptée à l’unanimité


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  • Une nouvelle motion demandant un moratoire...

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  • Motion du conseil d'UFR Sciences Humaines et Arts de l'université de Poitiers

    02 mai 2013 (adoptée à l’unanimité des présents)

    Le calendrier, excessivement contraint, imposé par le MEN et le MESR engendre des difficultés considérables qui compromettent la qualité des projets et génèrent des tensions et inquiétudes chez les acteurs de leur mise en œuvre comme chez les étudiants.

    Le déficit de représentation des personnels dans les groupes de pilotage et l'absence de réglementation claire contribuent à alimenter l'inquiétude des collègues portant les spécialités MEEF au sein de l'UFR Sciences humaines et arts et plus globalement tous les enseignants engagés dans cette formation, dont les services dépendent de maquettes dont nous ignorons tout jusqu'à leur structure et les volumes horaires les plus approximatifs.

    Les élus du conseil d'UFR relaient les craintes formulées par les départements et par les responsables des spécialités MEEF. Ils contestent l'absence actuelle de concertation portant sur l'élaboration des futures maquettes, malgré les groupes de travail amorcés et abruptement interrompus. Ils s'inquiètent également de leur rôle à venir dans la gestion des futurs parcours disciplinaires et refusent d'ores et déjà leur mise à l'écart qui semble se dessiner actuellement.

    Hormis l’incertitude à la quelle les étudiants de L3 sont soumis et dont ils nous font part, notre plus vive inquiétude porte sur les actuels étudiants de M1, qui ne savent pas dans quel type de formation ils pourront s'inscrire dans quelques semaines. Aucune maquette n'est proposée, et nous sommes actuellement incertains de pouvoir assurer la suite de leur master.

    Les élus du conseil d'UFR demandent une clarification urgente des rôles respectifs des UFR et de l'ESPE dans la gestion des MEEF, en particulier dans la définition des maquettes. Les élus demandent légitimement à ce que l'UFR soit le lieu de l'inscription des étudiants et de la délivrance des diplômes, ainsi que de la définition des maquettes conjointement avec l'ESPE. Le conseil d'UFR considère que les enseignants de l'UFR ne peuvent être cantonnés à un rôle de prestataire de service au nom d'un diplôme géré et délivré par l'ESPE.

    Dans ces conditions nous exigeons un moratoire d’un an concernant la mise en place des ESPE et plus précisément des mentions MEEF.


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  • Les nouvelles épreuves du CRPE suscitent une grande inquiétude parmi les collègues impliqués dans la formation des PE et notamment dans toutes les disciplines qui ne font pas partie des trois seules obligatoires à l'écrit et à l'oral : français, maths et EPS.
    Cette inquiétude est légitime. Il y a là en effet le risque évident d'une mutation de l'identité professionnelle des maîtres du primaire, jusqu'ici liée étroitement à la polyvalence. Cela peut aussi être regardé comme une menace sur les ambitions culturelles de l'École de la République. 
    Des collègues de diverses disciplines impliqués dans la formation des enseignants ont lancé une pétition intitulée : "Concours de recrutement des professeurs des écoles : où est passée la polyvalence ?"
     

    Si vous souhaitez soutenir cette initiative, voici le lien pour signer en ligne :
    http://universites.ouvaton.org/polyvalence_professeurs_des_ecoles/
     

    Bien sûr, il ne s'agit pas d'exiger 13 épreuves pour les 13 disciplines enseignées à l'école primaire, mais de remettre à plat le dispositif d'ensemble en vue de garantir que les futurs PE maitriseront suffisamment ces disciplines, seront familiarisés avec les problèmes pédagogiques que pose leur enseignement et pourront s'engager dans un processus de perfectionnement professionnel enrichi par le travail au sein de l'équipe d'école.

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  • Des formateurs du centre départemental de Seine-Seine-Denis de l’IUFM de l’académie de Créteil (Centre de Livry-Gargan) s'inquiètent des effets délétères qu'auront la nouvelle organisation du concours de PE et les horaires du master MEEF-PE sur la polyvalence des maitres du primaire. Ils réclament notamment une augmentation de l’enveloppe horaire globale du master « premier degré » et une modification des équilibres internes en faveur des enseignements disciplinaires et didactiques. 

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  • Les Instituts de recherche sur l'enseignement des mathématiques (IREM) asphyxiés par le MESR

    Dans un texte mis en ligne sur le site de la Commission française pour l'enseignement des mathématiques (CFEM), Fabrice Vandebrouck, président de l'ADIREM (Assemblée des directeurs d'IREM), s'indigne de la suppression par le MESR de la subvention qui était accordée jusque-là au réseau des IREM, mettant ainsi en danger ce qui reste de la formation continue des enseignants de mathématiques :

    "Depuis le depuis le 12 février, le réseau des Instituts de Recherche sur l'Enseignement des Mathématiques (IREM) et son assemblée des directeurs (ADIREM), dont j’assure la présidence depuis janvier, n’ont plus de budget ! Si la formation continue des enseignants de mathématiques, déjà démantelée lors des législatures précédentes, reste encore de grande qualité, c’est pourtant bien lié à l’existence de ce réseau des IREM."

    Texte complet à lire ici :

    http://www.cfem.asso.fr/le-point-de-vue-du-mois/adirem

    ou ci-dessous :

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